vendredi 28 février 2014

Une pensée à tous les parents qui ont vécu la mort d'un enfant !

Il n’existe rien de plus dévastateur dans la vie d’un parent que la mort de son enfant. Quel que soit son âge,quelle que soit la cause de sa mort : accident, suicide, maladie ; c'est toujours inacceptable.
Avec ceux que nous aimons, nous avons cessé de parler, et ce n'est pas le silence.  
- René Char
C’est un bouleversement violent du cycle naturel de la vie. En effet, les parents ne devraient jamais voir leur enfant disparaître avant eux. Aucun être humain n’est supposé mourir durant son enfance. Tous les parents souhaitent voir leurs enfants grandir et devenir des adultes épanouis. C’est l’ordre naturel des choses. Pour une mère, pour un père, perdre un enfant, c’est perdre une part de soi.
Voici le témoignage d'une femme, trouvé sur un site crée pour les parents qui ont perdu un enfant pour partager leur souffrance :
Ce matin froid du 29 novembre 2013, je perds mon unique enfant avec qui j'ai dormi collé sur épaule, je me réveille à 11h car on a joué tard à la Nintendo la veille au soir. Je tourne le dos pour lui chauffer le lait et des petits croissants et 3 min après on le retrouvait agonisant 1m plus bas parce qu'il était monté sur une chaise et avait basculé dans le vide. Et ma vie s'est arrêté, mes rêves, mes espoirs et mon sourire. Moi qui étais à peine arrivée en France pour qu'il aille à l'école parce qu'on vivait en Italie où il est né... l'horreur, la honte, la culpabilité, les remords de l'avoir laissé un instant dans la chambre pour lui présenter amoureusement un petit déjeuner de prince, ce qu'il était pour ces 3 ans, adorable, mignon, sociable et surtout bon!!! Je me suis retrouvais seule à affronter la bureaucratie n'ayant aucun sou pour son inhumation et ne connaissant même pas bien les métros entre psychologues, assistantes sociaux, la mairie et les services funèbres, je sais que mon fils m'accompagnait surement, ma douleur était aussi immense que ma volonté qu'il soit inhumé dignement. Ma foi m'a aidé et le soutien de gens qui ont entendu mon histoire !!! Sa valise est toujours rangé comme quand on a quitté l'Italie pour prendre le vol vers notre destin atroce, il n'est plus là, il est dans moi je le sens et le respire, son odeur, ses petites mains et son sourire ne me quittent jamais. Je ne serais plus jamais la même femme, certainement mais pour lui j'irais de l'avant pour l'honorer et réaliser son rêve qui était de me voir heureuse avec un travail, un mariage et d'autres enfants dont il me parlait toujours et que moi je refusais de croire en lui disant qu'il était mon fils adoré, mon seul fils mais il insistait toujours. Je songe souvent au suicide mais je serai très lâche que mon fils de l'au delà me voit ainsi. J'ai hâte de le serrer de nouveau dans mes bras et je sais que je dois attendre que mon heure arrive dignement, mes croyances religieuses interdisent le suicide, et cela me maintient en vie ! Cette tristesse est aussi immense que l'amour que je lui portais! Je dormais avec mon fils depuis sa naissance et parfois même je prenais une douche avec lui; on a voyagé tout l’Europe et l’Afrique, ces 4 ans avec lui ont été une dizaines d'années et c'est ma seule réjouissance, d'avoir profité au maximum dans sa petite et agréable vie; Prendre et enterrer son propre et unique fils est sans aucun DOUTE la chose la plus horrible qu'un parent puisse imaginer et affronter au monde. Je rêve de lui souvent, je revois son imagine quand je lui est tiré la couverture sur lui avant de sortir de cette maudite chambre. Je ne me pardonnerais jamais de ne pas avoir attendu pour aller préparer son petit déjeuner, mais je l'aimais tellement que tu devais être prête pour lui, il n'avait pas besoin de demander ni trop attendre, c'était mon univers, ma sphère à moi, sa mort me laisse sans voix, je lutte pour survivre, je lis beaucoup, je prie énormément et je revis ces moments heureux avec lui en attendant mon heure pour le rejoindre au Paradis où il m'attend. Témoignages trouvé ici.

Comment refaire sa vie après la perte d'un enfant ? Que faire ? Rien, absolument rien à part mettre un masque et survit car on ne peut plus vit... C'est très dur mais à qui pouvons nous nous remettre si ce n'est le Christ.

Voici une chanson qui parle de la perte d'un enfant. Courage à toute les mamans et aux papas qui souffrent !

Pas De Mot : une chanson par Lynda Lemay

Quand on perd ses parents,
on s'appelle orphelin
Quand on perd son épouse,
alors on s'appelle veuf
Quand on perd sa jeunesse, bien
entendu, c'est vieux que l'on devient
Mais quand on perd son gamin,
y a pas de mot

Il n'y a pas de nom pour décrire le père
Celui qui borde son garçon au cimetière
Jamais un seul poète, un seul pasteur,
jamais un seul auteur
N'a eu assez de lettres
pour tant d'douleur

Quand on perd la raison,
bien sûr on s'appelle fou
Et puis on s'appelle pauvre à perdre
trop de sous
Quand on perd la mémoire, tout d'suite
on est qualifié d'amnésique
Mais y a des choses qu'aucun mot
n'explique
On aura beau fouiller les plus vieux
dictionnaires
Posséder le plus vaste des vocabulaires
Décortiquer Baudelaire, jusque sous
terre, jusqu'à son dernier vers

Il n'y a pas de mot, pas de manière
D'appeler le parent d'un enfant
qui n'est plus
Il n'y a pas de mot pour ça qui soit connu

Quand on perd ses parents,
on s'appelle orphelin
Quand on perd son mari,
alors on s'appelle veuve
Quand on perd son petit,
c'est évident, il n'y a pas de mot

Pourtant y en a des mots
qui nous émeuvent
Mais là, y en a aucun, y a vraiment
rien à dire
On ne sait même plus trop
si on a l'droit de vivre
Mais bon on vit quand même, on vit tout
simplement pour n'pas crever
On rit pour n'pas pleurer
des flots sans rive

Oui, on vit parc' que lui,
il n'pourra plus le faire
On vit parce qu'on s'dit que sans doute,
il en s'rait fier

Quand on sauve un enfant,
on s'appelle héros
Mais quand on en perd un, y a pas de mot
Pas de mot


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